Avocat en Bail Commercial et Baux Commerciaux à Lille
La négociation, la rédaction ou le renouvellement d’un bail commercial à Lille représente un enjeu majeur pour la pérennité de votre activité. En tant que locataire ou bailleur, vous êtes confronté à un cadre juridique complexe où chaque clause peut avoir des conséquences financières et opérationnelles importantes.
Sécuriser votre investissement et anticiper les litiges potentiels est une nécessité absolue pour exercer votre activité en toute sérénité.

Justine Cordonnier, Avocat au barreau de Lille

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Le Bail Commercial
Le bail commercial est un contrat de location de locaux spécifiquement destiné à l’exploitation d’une activité commerciale, artisanale ou industrielle. Ce cadre légal est particulièrement protecteur pour le locataire exploitant un fonds de commerce, lui garantissant notamment une stabilité et des droits spécifiques.
Sommaire
Sommaire
Qu'est-ce qu'un bail commercial ?
Le bail commercial est un contrat par lequel un propriétaire (bailleur) loue un local à un exploitant (locataire) pour y exercer une activité commerciale, industrielle ou artisanale. Il est couramment appelé « bail 3-6-9 » en raison de sa durée minimale de 9 ans et des possibilités de résiliation triennale pour le locataire.
Ce contrat confère automatiquement aux parties un ensemble de règles protectrices connu sous le nom de « statut des baux commerciaux ». Ce statut vise à assurer la pérennité de l’activité du locataire.
Quelles sont les conditions pour appliquer le statut des baux commerciaux ?
Pour bénéficier du statut des baux commerciaux, plusieurs conditions cumulatives doivent être réunies. Le contrat doit porter sur un immeuble ou un local à usage commercial, artisanal ou industriel. Le locataire doit exploiter un fonds de commerce dans ce local et être immatriculé au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) ou au Répertoire des Métiers (RM/RNE).
Le local doit être stable et permanent, permettant l’exploitation d’un fonds de commerce avec une clientèle propre. L’activité du locataire doit être de nature commerciale, artisanale ou industrielle.
Les professions libérales peuvent-elles opter pour un bail commercial ?
Oui, les professionnels libéraux, qui signent habituellement un bail professionnel, peuvent choisir un bail commercial. Cet accord avec le propriétaire leur permet de bénéficier du statut protecteur du bail commercial.
Quelles sont les alternatives au bail commercial standard ?
Il existe des alternatives comme le bail dérogatoire, aussi appelé bail précaire, pour une durée maximale de 36 mois (3 ans). Ce bail doit aussi viser l’exploitation d’un fonds commercial ou artisanal. Un bail saisonnier, d’une durée de 3 à 6 mois, est également possible pour les besoins touristiques.
Comment est rédigé et conclu un bail commercial ?
Le bail commercial, bien qu’il puisse exister sous forme verbale, est fortement recommandé d’être établi par écrit. La rédaction écrite permet de définir clairement les obligations et charges, et de fournir les informations environnementales obligatoires.
Il est conseillé de faire rédiger le bail par un avocat ou un notaire pour sécuriser les clauses sensibles. Un notaire est obligatoire si la durée excède 12 ans ou si le bail concerne un débit de boissons.
Quelles sont les mentions obligatoires du bail commercial ?
Un bail commercial écrit doit impérativement inclure:
- L’identité et la capacité des parties (bailleur et locataire).
- La désignation précise des locaux et leurs accès.
- La durée du bail.
- La clause de destination spécifiant les activités autorisées.
- Le montant et la date de paiement du loyer, ainsi que le mode de révision.
- Le montant du dépôt de garantie, si applicable.
- La répartition des charges, impôts et taxes.
- Les conditions de congé et de fin de bail.
Qu'est-ce que la clause de destination des locaux ?
La clause de destination des locaux définit les activités autorisées dans le local loué. Elle est essentielle pour le locataire, une destination plus large offrant une plus grande flexibilité. Toute modification de l’activité sans accord préalable du bailleur expose le locataire à une résiliation du bail.
Toutefois, une demande de déspécialisation partielle est possible pour des activités connexes ou complémentaires. Une clause interdisant cette demande est réputée non-écrite.
Quels documents doivent être annexés au bail commercial ?
Avant la signature, le bailleur doit fournir divers documents:
- L’état des risques naturels, miniers et technologiques (ERNMT/ERP), datant de moins de 6 mois.
- Les risques de pollution des sols.
- Le diagnostic de performance énergétique (DPE).
- Le diagnostic amiante (non obligatoire en annexe, mais à disposition).
- Un prévisionnel des travaux sur 3 ans et un récapitulatif des travaux des 3 années précédentes.
- L’annexe environnementale (annexe verte) pour les surfaces supérieures à 2 000 m².
Un état des lieux est obligatoire à l’entrée et à la sortie des locaux.
Qu'est-ce que le dépôt de garantie ?
Le dépôt de garantie, bien que non obligatoire, est une somme versée par le locataire pour assurer la bonne exécution du bail. Il est généralement limité à un terme de loyer si payable d’avance, ou deux termes si payable à l’échéance. Les sommes excédant cette limite peuvent produire des intérêts au profit du locataire.
Quelle est la durée d'un bail commercial et comment prend-il fin ?
La durée minimale d’un bail commercial est de 9 ans, souvent appelée bail « 3-6-9 ». Cette durée protège le locataire en lui garantissant une stabilité pour son activité.
Le locataire peut-il résilier le bail avant son terme ?
Oui, le locataire peut résilier le bail à l’expiration de chaque période triennale (3, 6, 9 ans), sans avoir à justifier de motif particulier. Il doit respecter un préavis de 6 mois, notifié par acte de commissaire de justice ou lettre recommandée avec accusé de réception (LRAR).
Des exceptions à cette résiliation triennale existent pour les baux supérieurs à 9 ans, les locaux monovalents, ou à usage exclusif de bureaux/stockage. Le locataire peut aussi résilier à tout moment en cas de départ à la retraite ou d’invalidité.
Le bailleur peut-il résilier le bail avant son terme ?
Le bailleur peut demander la résiliation anticipée dans des cas précis:
- Construction, reconstruction ou surélévation de l’immeuble.
- Réaffectation du local d’habitation accessoire.
- Exécution de travaux prescrits dans le cadre d’une restauration immobilière.
- Démolition de l’immeuble pour un projet de renouvellement urbain.
- Cessation d’activité.
Le bailleur doit respecter un préavis de 6 mois et justifier le motif de congé.
Qu'est-ce qu'une clause résolutoire ?
Une clause résolutoire peut être insérée dans le bail pour permettre une résiliation anticipée en cas de manquement de l’une des parties à ses obligations, comme le non-paiement du loyer. Sa mise en œuvre est strictement encadrée: elle exige la preuve du manquement et un commandement de s’exécuter, souvent par acte d’huissier, resté infructueux un mois après sa signification.
Comment fonctionne le loyer commercial ?
Le loyer initial est librement négocié entre le bailleur et le locataire. Il doit être réel, sérieux et conforme au prix du marché.
Comment le loyer est-il révisé en cours de bail ?
Le loyer fait, en principe, l’objet d’une révision triennale. Cette révision est généralement plafonnée, tenant compte de la variation de l’Indice des Loyers Commerciaux (ILC) ou de l’Indice des Loyers des Activités Tertiaires (ILAT).
Cependant, le plafonnement peut être écarté (déplafonnement) dans certains cas, notamment en cas de modification des caractéristiques du local, de l’activité, ou des facteurs locaux de commercialité ayant une incidence de plus de 10% sur la valeur locative.
Qui paie les charges, impôts et travaux ?
La répartition des charges, impôts et travaux doit être précisément indiquée dans le contrat. À défaut de clause spécifique, la loi et les usages s’appliquent.
En règle générale:
- Locataire: Charges d’eau, gaz, électricité, entretien courant, petites réparations (peintures, revêtements), charges d’équipement de copropriété.
- Bailleur: Grosses réparations (charpente, toiture, murs de soutènement), travaux de mise aux normes (sauf clauses contraires spécifiques aux baux post-2014), honoraires de gestion, frais d’assurance de l’immeuble.
Le bailleur doit fournir un inventaire annuel des charges et un état prévisionnel des travaux.
Le droit au renouvellement du bail commercial
Le locataire bénéficie d’un droit quasi automatique au renouvellement de son bail à l’issue de la période de 9 ans. Ce principe est d’ordre public, ce qui signifie qu’aucune clause du bail ne peut l’annuler au détriment du locataire.
Pour bénéficier de ce droit, le locataire doit être immatriculé et avoir exploité effectivement son fonds de commerce au cours des trois années précédant l’expiration du bail.
Comment s'initie la procédure de renouvellement ?
Le renouvellement peut être initié par le bailleur ou le locataire. Le bailleur peut adresser un congé avec offre de renouvellement (souvent avec un nouveau loyer) au moins 6 mois avant le terme du bail, par commissaire de justice. Le locataire peut demander le renouvellement par acte de commissaire de justice ou LRAR dans les 6 mois précédant le terme.
Si aucune des parties ne se manifeste, le bail se prolonge tacitement pour une durée indéterminée, mais conserve ses conditions initiales.
Que se passe-t-il en cas de refus de renouvellement par le bailleur ?
Si le bailleur refuse le renouvellement sans motif légitime (ex: reconstruction, démolition), il doit verser au locataire une indemnité d’éviction. Cette indemnité vise à compenser le préjudice subi par le locataire, incluant la perte du fonds de commerce, les frais de réinstallation et d’éventuelles indemnités accessoires.
Le montant de l’indemnité d’éviction est fixé par le juge en cas de désaccord. Le locataire ne peut être contraint de quitter les lieux tant que l’indemnité ne lui a pas été versée.
Qu'est-ce que le droit d'option et le droit de repentir ?
Le droit d’option permet à une partie, en cas de désaccord sur le prix du loyer renouvelé, de renoncer au renouvellement du bail aux conditions fixées par le juge. Il doit être exercé au plus tard un mois après la décision définitive sur le loyer. L’exercice de ce droit met fin au bail, et le locataire doit une indemnité d’occupation jusqu’à son départ effectif.
Le droit de repentir est la faculté accordée au bailleur qui a refusé le renouvellement, d’éviter de payer l’indemnité d’éviction en renonçant à son refus et en offrant le renouvellement. Il peut être exercé si le locataire est encore dans les lieux et n’a pas réinstallé son activité ailleurs. Le bailleur dispose de 15 jours à compter de la décision fixant l’indemnité pour se repentir, et cet exercice est irrévocable, entraînant le renouvellement automatique du bail.
Cession et sous-location du bail commercial
La cession du bail commercial est-elle possible ?
Oui, la cession du bail commercial est en principe libre. Elle est un élément du fonds de commerce. Toute clause interdisant au locataire de céder son bail est nulle si la cession porte sur l’ensemble du fonds de commerce.
Le repreneur devient locataire pour la durée restante du bail. Une clause de solidarité peut obliger l’ancien locataire à rester solidaire du paiement des loyers avec le repreneur. Le bail peut prévoir une clause d’agrément du repreneur par le bailleur.
La sous-location est-elle autorisée ?
La sous-location, qu’elle soit totale ou partielle, est interdite sauf si une clause du bail l’autorise ou si le propriétaire donne son accord exprès ultérieurement. Le locataire doit informer le bailleur de son intention de sous-louer et l’inviter à la signature du contrat de sous-location.
Le locataire a-t-il un droit de préférence en cas de vente des murs ?
Oui, si le propriétaire vend les murs du local, le locataire bénéficie d’un droit de préférence. Il doit être informé en priorité du prix et des conditions de vente, et dispose d’un mois pour accepter l’offre. Des exceptions existent, notamment pour les cessions intrafamiliales.
Pourquoi solliciter un avocat en bail commercial ?
Il est fortement recommandé de consulter un avocat en droit immobilier commercial pour la négociation, la rédaction et l’audit des baux commerciaux. Cet accompagnement permet de sécuriser les clauses sensibles, de limiter les risques de contentieux futurs et de protéger les intérêts des deux parties.
Les avocats peuvent intervenir dans l’évaluation des loyers, les indemnités d’éviction, les contentieux de résiliation ou de refus de renouvellement, et les problématiques de réparations locatives. Leur expertise assure une rédaction sur mesure et actualisée des contrats.

Vente ou acquisition d'un fonds de commerce à Lille
Mon cabinet vous propose une assistance dans la cession de fonds de commerce ou l’acquisition d’un fonds de commerce. Sur ce service précisément, la collaboration avec les autres avocats présents de SDC AVOCATS est fondamentale et prend tout son sens… Elle me permet une approche globale qui réunit ma compétence en DROIT IMMOBILIER et celles de mes confrères en DROIT DU TRAVAIL, DROIT SOCIAL, DROIT COMMERCIAL, DROIT DES MARQUES…
Lors de l’acquisition ou de la vente d’un fonds de commerce, la présence d’un avocat vous permet de réaliser un audit du fonds et de déceler les difficultés liées à la transmission du fonds.
En effet, il convient de détecter les éventuels risques de contentieux prud’homaux. De même, vous devez être en mesure de vérifier vos droits quant à la marque ou le nom commercial transmis. Enfin, une étude du bail commercial permet d’éviter les mauvaises surprises comme l’augmentation inattendue d’un loyer.
Si chaque demande fait bien entendu l’objet d’une prestation bâtie sur-mesure et suivant chaque cas (comme l’ensemble de nos services), vous êtes cependant assurer de notre assistance juridique sur :
La rédaction du compromis de vente et de l’acte de vente,
La purge des différents droits de préemption (mairie, salariés…)
Les démarches visant à l’enregistrement de la cession auprès du Trésor public
La rédaction de l’annonce au Journal d’Annonce légale JAL et la gestion de la publicité au BODACC
Le séquestre des sommes et la gestion des oppositions
La prise de garantie à la demande de la banque (nantissement du fonds, privilège du vendeur, cautionnement…)